Dépression et post-partum, comprendre les symptômes et (ré)agir

Les mois suivant l’accouchement peuvent être un moment déstabilisant : tout change et, combiné aux hormones, ces changements bousculent jusqu’à la confiance en soi. Cette période conduit de nombreuses personnes à souffrir d’une dépression (baby blues ou post-partum). Parfois, elle n’arrive pas tout de suite. Elle peut attendre quelques semaines, voire quelques mois, avant d’arriver. C’est ce qui la rend difficile à déceler. Raison pour laquelle il est essentiel de reconnaître et détecter les signes chez ses proches.

Le baby blues, c’est quoi ?

C’est une période qui intervient après la naissance de votre bébé. C’est plutôt courant, il faut seulement surveiller que ça ne dure pas et que ça ne s’aggrave pas. Mais en résumé, le baby blues, c’est :

  • des crises de larmes pour des détails,
  • des sauts d’humeur et de l’irritabilité,
  • l’impression d’être dépassé·e par les événements,
  • ne plus avec confiance en soi,
  • perdre ses repères.

Le baby blues dure quelques jours. Si les symptômes durent plus longtemps, il est essentiel de consulter un professionnel de santé.

Quelles différences avec la dépression post-partum maternel ?

La dépression post-partum est une maladie que l’on peut soigner avec un accompagnement adapté. Elle touche entre 15 et 20% des femmes. Une femme sur cinq est touchée dans les 4 semaines qui suivent l’accouchement. Il est donc très important d’observer ses proches et de chercher les signes qui pourraient en être la cause. Parmi ceux-ci, on trouve :

  • le manque d’énergie
  • le manque d’envie de s’occuper de son bébé
  • l’absence de plaisir à faire des choses
  • des troubles de l’alimentation
  • des troubles de la concentration
  • des troubles du sommeil
  • de la tristesse
  • des pensées négatives (culpabilité, incompétence..)

Si ces signes durent au moins 2 semaines d’affilée, parlez-en au jeune parent ou, si vous êtes concerné·e, orientez-vous vers des professionnels habilités.

Et les pères peuvent-ils souffrir de dépression post-partum ?

Tout à fait ! Les pères peuvent également souffrir de dépression post-partum, même si c’est bien moins connu. On considère qu’un père sur dix en souffre chaque année pendant la grossesse ou après la naissance. Même pour lui, les changements sont bouleversants et brisent ses repères. Chez le père, les symptômes sont :

  • la perte de confiance en soi
  • le besoin de sortir de la maison
  • la peur d’être jugé
  • l’absence d’envie de s’occuper de l’enfant

Comment agir en cas
de dépression ?

La dépression post-partum est une maladie qui, prise en charge, peut être soignée. Si vous vous reconnaissez dans les symptômes listés ou que vous reconnaissez une de vos proches, rapprochez vous de :

  • une sage-femme
  • un médecin traitant
  • un centre de Protection Maternelle et Infantile (PMI)
  • un psychologue

Le plus important est que la personne qui en souffre ne reste pas seule. Elle doit pouvoir parler à des professionnels et à des proches de ce qu’elle ressent, sans jugement, sans interruption. La santé mentale est l’affaire de tous∙tes, alors prenons soin de nos proches !

💡 En savoir plus : Pour aller plus loin et mieux comprendre ces émotions du post-partum, n’hésitez pas à consulter l’article d’Ameli.fr dédié au baby blues et à la dépression post-partum.